Les Agriculteurs

 

Tout d’abord quelques éléments chiffrés tirés de l’étude de l’Observatoire Foncier de l’Agriculture du Sud Isère,

Sur le Trièves,

Depuis 2002, les tendances sont les suivantes :

  • Perte des 2/3 des exploitations bovins lait (86 à 32)
  • Stabilité du nombre d’exploitations bovins viande
  • Diminution du nombre d’exploitations céréalières
  • Augmentation des installations en maraichage et porcs notamment

La commercialisation se répartit

  • 44% en filières exclusivement (coopératives, négociants…)
  • 26 % en vente directe exclusivement
  • 33 % vente diversifiée
  • Le reste en autres stratégies : patrimonial, services, …

L’âge moyen des agriculteurs est de 52 ans mais 30% des agriculteurs ont plus de 55 ans, ce qui engendre une problématique de transmission.

La surface moyenne des exploitations est de 87 ha en 2018, elle était de 56 ha en 2002.

32 % du foncier agricole est exploité en propriété et 68 % en fermage dont 1% en précaire.

Sur St Baudille et Pipet

1463 hectares sont exploités

  • 7 exploitations, dont 2 en bio, exploitent 556 ha (39% de la surface exploitée de la Commune) mais cultivent aussi des parcelles sur d’autres communes. En 2000, il y avait 21 exploitations implantées sur la commune.
  • 16 agriculteurs extérieurs, venant de Cornillon, Mens, Clelles, Prébois, St Maurice et St Michel en Beaumont, exploitent 907 ha (61% de la surface exploitée de la Commune). Ils n’étaient que 6 en 2000.
  • La taille moyenne des exploitations à St Baudille est de 119 ha. Elle était de 48 ha en 2000.
  • Il y a une précarité foncière puisque, au moins 4 exploitants sur 7 louent plus de la moitié de leur foncier.

L’âge moyen des agriculteurs est de 50 ans mais 4 exploitants sont âgés de plus de 55 ans,

Ces activités génèrent aussi des emplois induits (mécanique agricole, travaux agricoles, matériel agricole, machines à traire, …).

Mais ces données quantitatives et économiques ne suffisent pas à traduire la réalité quotidienne et humaine d’un métier difficile mais indispensable. Le chant « strident » du coq, le bruit des machines agricoles, la nécessité d’élargir un chemin pour faire passer les engins ou encore la poussière des moissons sont bien peu de choses en comparaison des bienfaits apportés par l’agriculture.  Qu’ils soient producteur de céréales, de légumes, de fruits, producteur laitier ou encore éleveur, chacun pourvoie à notre alimentation.

Nous comptons de grandes exploitations et de petites exploitations agricoles. Pour quelques familles, c’est une source de revenus principale, pour d’autres c’est une activité complémentaire.
C’est aussi une passion et des savoir-faire qui se transmettent.

Sur notre commune, on trouve principalement :

  • L’élevage bovin de viande commercialisée en grande distribution et, aussi, en circuit court.
  • La production bovine de lait vendu en coopérative pour la grande distribution.
  • L’élevage ovin, viande certifié « label rouge agneau de l’Adret» et vente auprès des boucheries locales.
  • La production avicole en plein air avec une commercialisation et vente directe ainsi que de l’apiculture.
  • La production de blé meunier sous signe officiel de qualité (Haute Valeur Environnementale) pour sa transformation en farine avec, aussi, de la vente locale.
  • La production de céréale pour l’alimentation des troupeaux (triticale, orge, avoine, maïs).
  • La production de la luzerne et foin pour le commerce avec des agriculteurs de haute montagne !
  • La production maraîchère destinée à la vente directe en circuit court.

Cette polyculture et la pratique d’un élevage extensif avec le pâturage ou le pastoralisme, contribuent, non seulement à nous nourrir, mais aussi à structurer le paysage. Nous avons besoin des agriculteurs et les agriculteurs ont besoin de notre reconnaissance.